Difference between revisions of "Anarchisme"

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À la source de la philosophie [[anarchiste]], on retrouve une recherche et une volonté de bien-être<ref>"''Nous désirons la liberté et le bien-être de tous les hommes, de tous les hommes sans exception. Nous voulons que chaque être humain puisse se développer et vivre le plus heureusement possible. Et nous croyons que cette liberté et ce bien-être ne pourront être donnés ni par un homme ni par un parti, mais tous devront en découvrir en eux-mêmes les conditions, et les conquérir. Nous considérons que seule la plus compléte application du principe de la solidarité peut détruire la lutte, l'oppression et l'exploitation, et la solidarité ne peut naître que du libre accord, de l'harmonisation spontané et voulue des interessés''" [[Malatesta]] (1892), dans "un peu de théorie", tiré du "1018" de l"union générale d'éditions" : textes traduits, réunis et présentés par Israël RENOF</ref>, d'harmonie et d'[[émancipation]] individuelle et sociale <ref>la coopération volontaire favorisant une double émancipation, celle des individus et celle de la société.</ref>, vis à vis de toutes [[autorité]]s (politique<ref>"''Le gouvernement de l'homme par l'homme, c'est la servitude''" [...] "''Quiconque met la main sur moi pour me gouverner est un usurpateur et un tyran. Je le déclare mon ennemi.''" - "''Etre gouverné c'est être gardé à vue, inspecté, espionné,dirigé, légiféré, reglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n'ont ni titre ni la science, ni la vertu... Etre gouverné, c'est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonestré, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est, sous pretexte d'utilité publique, et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, ranconné, exploité, monopolisé, concusionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendié, vexé, traqué, houspillé, assomé, désarmé, garotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! Et qu'il y a parmi nous des démocrates qui prétendent que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent, au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, cette ignominie ; des prolétaires qui posent leur candidature à la présidence la République !''" Proudhon</ref>, économique<ref>"''Une fois le gouvernement disparu, avec toutes les institutions qu'il protége, une fois la liberté conquise pour tous, ainsi que le droit aux instruments de travail, sans lequel la liberté est un mensonge, nous n'entendons détruire toutes choses qu'au fur et à mesure que nous pouvons en substituer d'autres''" Malatesta, dans "le réveil" (1910)</ref>, social<ref>"''Selon nous, tout ce qui tend à détruire l'oppression économique et politique, tout ce qui sert à élever le niveau moral et intellectuel des hommes, à leur donner conscience de leurs droits et de leur forces et à les persuader d'en faire usage eux-mêmes, tout ce qui provoque la haine contre l'oppression et suscite l'amour entre les hommes, nous approche de notre but et est, donc, un bien, sujet à un calcul quantitatif afin d'obtenir , avec une force donnée, le maximum d'effet positif''" [[Malatesta]] (1892), dans "un peu de théorie", tiré du "1018" de l"union générale d'éditions" : textes traduits, réunis et présentés par Israël RENOF</ref>). Cette philosophie nous apprend qu'il est possible de vivre dans une société libéré de toute contrainte<ref>"''États, Constitutions, Églises, etc., se sont toujours évanouis dès que l'individu a levé la tête, car l'individu est l'ennemi irréconciliable de tout ce qui tend à submerger sa volonté sous une volonté générale, de tout lien, c'est-à-dire de toute chaîne''" Stirner</ref>. Les rapports sociaux [[autoritaire]] ([[Autorité|commandement / obéissance]]), qui sont, de fait, aliénants, oppressifs, nuisibles, générateurs de désordre, et qui entravent inutilement les [[liberté]]s et initiatives individuelles et collectives, seraient également amenés à disparaître.  
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À la source de la philosophie [[anarchiste]], on retrouve une recherche et une volonté de bien-être<ref>"''Nous désirons la liberté et le bien-être de tous les hommes, de tous les hommes sans exception. Nous voulons que chaque être humain puisse se développer et vivre le plus heureusement possible. Et nous croyons que cette liberté et ce bien-être ne pourront être donnés ni par un homme ni par un parti, mais tous devront en découvrir en eux-mêmes les conditions, et les conquérir. Nous considérons que seule la plus compléte application du principe de la solidarité peut détruire la lutte, l'oppression et l'exploitation, et la solidarité ne peut naître que du libre accord, de l'harmonisation spontané et voulue des interessés''" [[Malatesta]] (1892), dans "un peu de théorie", tiré du "1018" de l"union générale d'éditions" : textes traduits, réunis et présentés par Israël RENOF</ref>, d'harmonie et d'[[émancipation]] individuelle et sociale <ref>la coopération volontaire favorisant une double émancipation, celle des individus et celle de la société.</ref>, vis à vis de toutes [[autorité]]s (politique<ref>"''Le gouvernement de l'homme par l'homme, c'est la servitude''" [...] "''Quiconque met la main sur moi pour me gouverner est un usurpateur et un tyran. Je le déclare mon ennemi.''" - "''Etre gouverné c'est être gardé à vue, inspecté, espionné,dirigé, légiféré, reglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n'ont ni titre ni la science, ni la vertu... Etre gouverné, c'est être, à chaque opération, à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonestré, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est, sous pretexte d'utilité publique, et au nom de l'intérêt général, être mis à contribution, exercé, ranconné, exploité, monopolisé, concusionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendié, vexé, traqué, houspillé, assomé, désarmé, garotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! Et qu'il y a parmi nous des démocrates qui prétendent que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent, au nom de la liberté, de l'égalité et de la fraternité, cette ignominie ; des prolétaires qui posent leur candidature à la présidence la République !''" [[Proudhon]].<br>"''La centralisation se fortifiant toujours (...), les choses sont arrivées (...) au point que la société et le gouvernement ne peuvent plus vivre ensemble''" / "''Il n'y a rien, absolument rien dans l'État du haut de la hiérarchie jusqu'en bas, qui ne soit abus à réformer, parasitisme à supprimer, instrument de tyrannie à détruire. Et vous, vous parlez de conserver l'État, d'augmenter les attributions de l'État, de rendre de plus en plus fort l'État! Allez, vous n'étes point un révolutionnaire''" [[Bakounine]].</ref>, économique<ref>"''Une fois le gouvernement disparu, avec toutes les institutions qu'il protége, une fois la liberté conquise pour tous, ainsi que le droit aux instruments de travail, sans lequel la liberté est un mensonge, nous n'entendons détruire toutes choses qu'au fur et à mesure que nous pouvons en substituer d'autres''" Malatesta, dans "le réveil" (1910)</ref>, social<ref>"''Selon nous, tout ce qui tend à détruire l'oppression économique et politique, tout ce qui sert à élever le niveau moral et intellectuel des hommes, à leur donner conscience de leurs droits et de leur forces et à les persuader d'en faire usage eux-mêmes, tout ce qui provoque la haine contre l'oppression et suscite l'amour entre les hommes, nous approche de notre but et est, donc, un bien, sujet à un calcul quantitatif afin d'obtenir , avec une force donnée, le maximum d'effet positif''" [[Malatesta]] (1892), dans "un peu de théorie", tiré du "1018" de l"union générale d'éditions" : textes traduits, réunis et présentés par Israël RENOF</ref>). Cette philosophie nous apprend qu'il est possible de vivre dans une société libéré de toute contrainte<ref>"''États, Constitutions, Églises, etc., se sont toujours évanouis dès que l'individu a levé la tête, car l'individu est l'ennemi irréconciliable de tout ce qui tend à submerger sa volonté sous une volonté générale, de tout lien, c'est-à-dire de toute chaîne''" Stirner</ref>. Les rapports sociaux [[autoritaire]] ([[Autorité|commandement / obéissance]]), qui sont, de fait, aliénants, oppressifs, nuisibles, générateurs de désordre, et qui entravent inutilement les [[liberté]]s et initiatives individuelles et collectives, seraient également amenés à disparaître.  
  
 
Le passage à l'[[anarchie]] implique une [[révolution sociale|lutte sociale]]<ref>"''La révolution sociale est une route à parcourir [...] Elle ne pourra s'arrêter que lorsqu'elle aura accompli sa course et aura atteint le but à conquérir : l'Individu libre dans l'humanité libre''" [[Kropotkine]], dans "le révolté" (1888)</ref> menant à une rupture radicale avec l'ordre autoritaire. Dans cette perspective d'émancipation vers une société [[libertaire]], l'[[injustice sociale]] qui caractérise les sociétés et institutions [[autoritaire]]<ref>[[Église]], [[État]], [[Armée]], [[Capitalisme]], [[Patriarcat]], [[Famille]], [[hiérarchie]], [[Centralisme]], ...</ref> sont à abolir.  
 
Le passage à l'[[anarchie]] implique une [[révolution sociale|lutte sociale]]<ref>"''La révolution sociale est une route à parcourir [...] Elle ne pourra s'arrêter que lorsqu'elle aura accompli sa course et aura atteint le but à conquérir : l'Individu libre dans l'humanité libre''" [[Kropotkine]], dans "le révolté" (1888)</ref> menant à une rupture radicale avec l'ordre autoritaire. Dans cette perspective d'émancipation vers une société [[libertaire]], l'[[injustice sociale]] qui caractérise les sociétés et institutions [[autoritaire]]<ref>[[Église]], [[État]], [[Armée]], [[Capitalisme]], [[Patriarcat]], [[Famille]], [[hiérarchie]], [[Centralisme]], ...</ref> sont à abolir.  

Revision as of 11:39, 14 October 2007

Catégorie:Anarchisme L'anarchisme est une philosophie qui prône l'abolition de toute forme d'autorité et de domination, et qui appelle à la réalisation (par la lutte et l'association) d'une société libertaire.