Difference between revisions of "Anarchisme"

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Comme peut l'exposer [[bakounine]], la [[liberté]] que défendent les anarchistes, est avant tout une relation sociale [[solidarité|solidaire]]<ref>''la loi de la solidarité sociale est la premiére loi humaine ; la liberté est la seconde loi. Ces deux lois s'interpenetrant et, étant inséparables, elles constituent l'essence de l'humanité. Ainsi, la liberté n'est pas l'essence de la solidarité ; au contraire, elle en est le développement et, pour ainsi dire, l'humanisation''. Michel Bakounine</ref> , évolutive et volontariste, menant petit à petit, vers une plus grande liberté des individus au sein de la société : "''Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m'entourent, hommes ou femmes, sont également libres. La liberté d'autrui, loin d'être une limite ou une négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens vraiment libre que par la liberté des autres, de sorte que, plus nombreux sont les hommes libres qui m'entourent, et plus étendue et plus large est leur liberté, plus étendue et plus profonde devient la mienne. C'est au contraire l'esclavage des autres qui pose une barrière à ma liberté, ou, ce qui revient au même, c'est leur bestialité qui est une négation de mon humanité parce que, encore une fois, je ne puis me dire libre vraiment que lorsque ma liberté, ou ce qui veut dire la même chose, lorsque ma dignité d'homme, mon droit humain, qui consiste à n'obéir à aucun homme et à ne déterminer mes actes que conformément à mes convictions propres, réfléchit par la conscience également libre de tous, me reviennent confirmés par l'assentiment de tout le monde. Ma liberté personnelle ainsi confirmée par la liberté de tous s'étend à l'infini.''"<ref>Michel Bakounine, dans L’Empire knouto-germanique (Dieu et l’État), in œuvres complètes, vol viii, Champ libre, 1982, p. 173.</ref>. Bakounine considére également que pour instaurer un régime de liberté et éviter des régimes d'[[autorité]], la [[liberté]] doit s'associer au principe d'[[égalité]] (et inversement) : "''la liberté sans le socialisme conduit à des priviléges et à l'injustice ; le socialisme sans la liberté conduit à l'esclavage et à la brutalité''"<ref>citation provenant de "Fédéralisme, Socialisme et Antithéologisme" (1867)</ref>.
 
Comme peut l'exposer [[bakounine]], la [[liberté]] que défendent les anarchistes, est avant tout une relation sociale [[solidarité|solidaire]]<ref>''la loi de la solidarité sociale est la premiére loi humaine ; la liberté est la seconde loi. Ces deux lois s'interpenetrant et, étant inséparables, elles constituent l'essence de l'humanité. Ainsi, la liberté n'est pas l'essence de la solidarité ; au contraire, elle en est le développement et, pour ainsi dire, l'humanisation''. Michel Bakounine</ref> , évolutive et volontariste, menant petit à petit, vers une plus grande liberté des individus au sein de la société : "''Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m'entourent, hommes ou femmes, sont également libres. La liberté d'autrui, loin d'être une limite ou une négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation. Je ne deviens vraiment libre que par la liberté des autres, de sorte que, plus nombreux sont les hommes libres qui m'entourent, et plus étendue et plus large est leur liberté, plus étendue et plus profonde devient la mienne. C'est au contraire l'esclavage des autres qui pose une barrière à ma liberté, ou, ce qui revient au même, c'est leur bestialité qui est une négation de mon humanité parce que, encore une fois, je ne puis me dire libre vraiment que lorsque ma liberté, ou ce qui veut dire la même chose, lorsque ma dignité d'homme, mon droit humain, qui consiste à n'obéir à aucun homme et à ne déterminer mes actes que conformément à mes convictions propres, réfléchit par la conscience également libre de tous, me reviennent confirmés par l'assentiment de tout le monde. Ma liberté personnelle ainsi confirmée par la liberté de tous s'étend à l'infini.''"<ref>Michel Bakounine, dans L’Empire knouto-germanique (Dieu et l’État), in œuvres complètes, vol viii, Champ libre, 1982, p. 173.</ref>. Bakounine considére également que pour instaurer un régime de liberté et éviter des régimes d'[[autorité]], la [[liberté]] doit s'associer au principe d'[[égalité]] (et inversement) : "''la liberté sans le socialisme conduit à des priviléges et à l'injustice ; le socialisme sans la liberté conduit à l'esclavage et à la brutalité''"<ref>citation provenant de "Fédéralisme, Socialisme et Antithéologisme" (1867)</ref>.
  
[[Max Stirner]] dans son ouvrage "''[http://kropot.free.fr/Stirner-Unique.htm L'unique et sa propriété]''" (oeuvre redécouverte à la fin du XIX éme siécle) se dressera contre toutes les doctrines, tous les dogmes, toutes les idées <ref>qu'il qualifiera de "fantomes" : "''Ce serait ici le lieu de faire défiler ces fantômes [...] Nous pouvons donc nous borner à en citer quelques-uns en guise d'exemples : ainsi le Saint-Esprit, ainsi la Vérité, le Roi, la Loi, le Bien, la Majesté, l'Honneur, le Bien public, l'Ordre, la Patrie, etc.''" Lire le CH. [http://kropot.free.fr/Stirner-Unique-02-I.htm les dépossédés]</ref> qui exigent le sacrifice de l'individu à une cause prétenduement supérieure à lui-même, influencera en partie la philosophie sociale de l'anarchisme et plus particuliérement l'[[individualisme anarchiste]].
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[[Max Stirner]] dans son ouvrage "''[http://kropot.free.fr/Stirner-Unique.htm L'unique et sa propriété]''" (oeuvre redécouverte à la fin du XIX éme siécle) se dressera contre toutes les doctrines, tous les dogmes, toutes les idées <ref>qu'il qualifiera de "fantomes" : "''Ce serait ici le lieu de faire défiler ces fantômes [...] Nous pouvons donc nous borner à en citer quelques-uns en guise d'exemples : ainsi le Saint-Esprit, ainsi la Vérité, le Roi, la Loi, le Bien, la Majesté, l'Honneur, le Bien public, l'Ordre, la Patrie, etc.''" Lire le CH. [http://kropot.free.fr/Stirner-Unique-02-I.htm les dépossédés]</ref> qui exigent le sacrifice de l'individu à une cause prétenduement supérieure à lui-même, influencera en partie la philosophie sociale de l'anarchisme par la réhabilitation de l'individu<ref>"''Stirner a réhabilité l'individu à une époque où, sur le plan philosophique, dominait l'anti-individualisme hégélien et où, sur le plan de la critique sociale, les méfaits de l'égoïsme bourgeois avaient conduit la plupart des réformateurs à mettre l'accent sur son contraire : le mot "socialisme" n'est il pas né comme antonyme d'"individualisme" ? Stirner exalte la valeur intrinséque de l'individu « unique », c'est à dire à nul autre pareil, tiré par la nature à un seul exemplaire''" Daniel Guérin, dans "l'anarchisme"</ref>.
  
L'[[individualisme anarchiste|individualisme]] est prégnant dans tout l'anarchisme, allant d'un [[individualisme social]] (nommé habituellement de "sociétaire" ou de "socialiste libertaire", dont bakounine est en quelque sorte la référence), à un [[individualisme égoïste]] (nommé couramment d'"égoïstes" ou tout simplement d'"anarchistes individualistes", dont Stirner est la référence). En effet, pour les anarchistes, tout part de l'individu et tout doit lui revenir. l'individu est au centre de la société. Cependant, cet individu est en corrélation constante avec la société, il fait parti de cette association et/ou en est le co-créateur contractuel<ref>"''Le bien de cette « Société humaine » ne me tient pas au cœur, à moi l'égoïste ; je ne me dévoue pas pour elle, je ne fais que l'employer ; mais afin de pouvoir pleinement en user, je la convertis en ma propriété, j'en fais ma créature, c'est-à-dire que je l'anéantis et que j'édifie à sa place l'association des Égoïstes.''" [...] "''Ce n'est que dans l'association que votre unicité peut s'affirmer, parce que l'association ne vous possède pas, mais que vous la possédez et que vous vous servez d'elle.''" [...] "''Bref, la société est sacrée et l'association est ta propriété, la société se sert de toi et tu te sers de l'association''" Stirner, dans "L'unique et sa propriété"</ref> ; Comme l'énoncait Proudhon: "''Plus d'[[autorité]], cela veut dire [...] accord de l'intérêt de chacun avec l'intérêt de tous, identité de la souveraineté collective et de la [[souveraineté individuelle]]''" et "''comme l' individualisme est le fait primordial de l' humanité, l'association en est le terme complémentaire''". Néanmoins, comme l'énonce [[Daniel Guérin]], la sensibilité individuelle/sociale fait que "''L'anarchiste est, selon le cas, plus individualiste que sociétaire ou plus sociétaire qu'individualiste [...] [cependant] on ne peut concevoir un libertaire qui ne soit pas individualiste''" <ref>[[Daniel Guérin]] dans "''l'anarchisme'' <small>- de la doctrine à l'action -</small>" aux éditions Gallimard "idées nrf" (1965)</ref>
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L'[[individualisme anarchiste|individualisme]] est prégnant dans tout l'anarchisme, allant d'un [[individualisme social]] (nommé habituellement de "sociétaire", "altruiste" ou de "socialiste libertaire", dont bakounine est en quelque sorte la référence), à un [[individualisme égoïste]] (nommé couramment d'"égoïstes" ou tout simplement d'"anarchistes individualistes", dont Stirner est généralement la référence). En effet, pour les anarchistes, tout part de l'individu et tout doit lui revenir. l'individu est au centre de la société. Cependant, cet individu est en corrélation constante avec la société, il fait parti de cette association et/ou en est le co-créateur contractuel<ref>"''Le bien de cette « Société humaine » ne me tient pas au cœur, à moi l'égoïste ; je ne me dévoue pas pour elle, je ne fais que l'employer ; mais afin de pouvoir pleinement en user, je la convertis en ma propriété, j'en fais ma créature, c'est-à-dire que je l'anéantis et que j'édifie à sa place l'association des Égoïstes.''" [...] "''Ce n'est que dans l'association que votre unicité peut s'affirmer, parce que l'association ne vous possède pas, mais que vous la possédez et que vous vous servez d'elle.''" [...] "''Bref, la société est sacrée et l'association est ta propriété, la société se sert de toi et tu te sers de l'association''" Stirner, dans "L'unique et sa propriété"</ref> ; Comme l'énoncait Proudhon: "''Plus d'[[autorité]], cela veut dire [...] accord de l'intérêt de chacun avec l'intérêt de tous, identité de la souveraineté collective et de la [[souveraineté individuelle]]''" et "''comme l' individualisme est le fait primordial de l' humanité, l'association en est le terme complémentaire''". Néanmoins, comme l'énonce [[Daniel Guérin]], la sensibilité individuelle/sociale fait que "''L'anarchiste est, selon le cas, plus individualiste que sociétaire ou plus sociétaire qu'individualiste [...] [cependant] on ne peut concevoir un libertaire qui ne soit pas individualiste''" <ref>[[Daniel Guérin]] dans "''l'anarchisme'' <small>- de la doctrine à l'action -</small>" aux éditions Gallimard "idées nrf" (1965)</ref>
  
 
<!-- Ils ne revendiquent donc pas l'autorité individuelle<ref>''La liberté que nous voulons, pour nous et pour les autres, ce n'est pas la liberté absolue, abstraite, métaphysique qui, dans la pratique, se traduit fatalement par l'oppression du plus faible.'' - [[Malatesta]] dans "[http://kropot.free.fr/Malatesta-Anarchie.htm L'anarchie]"</ref> (qui tend à nier ou cloisonner la liberté des autres par une morale atomiste, libérale ou aristocratique), qui, de plus, peut mener à diverses [[tyrannie]]s ou [[exploitation]]s individuelles, avec ces contreparties d'autorité sociale <ref>dont les principes sont [[oppression|oppressifs]] ou [[aliénation|aliénants]] : religions, idéologies, humanisme, morale, sexismes, ethnocentrisme, nationalisme, capitalisme, etc... qui peuvent amener une autorité - chef charismatique ou autre despote - au pouvoir afin de sauvegarder cette autorité sociale</ref>.
 
<!-- Ils ne revendiquent donc pas l'autorité individuelle<ref>''La liberté que nous voulons, pour nous et pour les autres, ce n'est pas la liberté absolue, abstraite, métaphysique qui, dans la pratique, se traduit fatalement par l'oppression du plus faible.'' - [[Malatesta]] dans "[http://kropot.free.fr/Malatesta-Anarchie.htm L'anarchie]"</ref> (qui tend à nier ou cloisonner la liberté des autres par une morale atomiste, libérale ou aristocratique), qui, de plus, peut mener à diverses [[tyrannie]]s ou [[exploitation]]s individuelles, avec ces contreparties d'autorité sociale <ref>dont les principes sont [[oppression|oppressifs]] ou [[aliénation|aliénants]] : religions, idéologies, humanisme, morale, sexismes, ethnocentrisme, nationalisme, capitalisme, etc... qui peuvent amener une autorité - chef charismatique ou autre despote - au pouvoir afin de sauvegarder cette autorité sociale</ref>.

Revision as of 19:45, 17 October 2007

Catégorie:Anarchisme L'anarchisme est une philosophie qui prône l'abolition de toute forme d'autorité et de domination, et qui appelle à la réalisation (par la lutte et l'association) d'une société libertaire.